lundi 10 septembre 2012

De l'importance d'être occupée...

Ces derniers temps, je me suis pas mal interrogée sur notre obsession d'être occupés sans cesse....

Paul Day - Meeting Place

J'ai le sentiment d'appartenir à une culture qui idéalise l'agitation. Ce qui m'a fait tilter, c'est quand j'ai répondu "pas dispo avant 3 mois" à une invitation, ou quand je réfléchis à mon rythme de vie.... ça devient dingue! C'est comme si occupée était devenue socialement synonyme d'épanouie. Alors qu'en réalité, même si je suis fière en fin de journée des choses accomplies, il m'arrive souvent d’être flapie (ça se dit?) voire exténuée. Un déséquilibre entre des moments d'hyperactivité et d'autres où c'est le calme plat (culpabilisant le calme, parce que oui, ne rien faire m'angoisse un peu; quand je ne fais rien, j'ai l'impression de perdre mon temps ou d'être fainéante). 

Et le pire, c'est que je suis loin d'avoir atteint la fin de ma "liste de choses à faire" (oui, oui, je fais ééénorméément de listes!). Mais pour une raison étrange, il y a une sorte de fierté aussi. Je coche mentalement les cases sur ma liste... 
Je veux tout voir et tout faire, du coup, les journées me semblent parfois trop courtes...
Ne rien faire, ... c'est tout un art... le rêve pour certains... mais je ne sais pas faire ça (ça s'apprend?).

Du coup, objectif du moment : ra-len-tir et se focaliser sur les choses importantes, les gens que j'aime, le genre de vie auquel j'aspire en réalité. 
Slowlife attitude quoi ;-)

Parce que ne rien faire, c'est essentiel!

La photo est un zoom du bas relief de la statue "Meeting Place" du sculpteur Paul Day que vous pouvez admirer à la gare de St Pancras de Londres.

Cet article est paru à la une d'Hellocoton

8 commentaires:

  1. Je suis bien d'accord avec toi, il faudrait apprendre (oui, je crois que ça s'apprend) ả ne rien faire de temps en temps, ou en tout cas à ne pas toujours en faire autant...sans culpabiliser! Au bout d'un moment le corps dit stop, mais il vaut mieux ne pas trop tirer sur la corde!

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  2. Pareil...quand je ne fais rien, je culpabilise. C'est très difficile de me poser et de ne rien faire. Bonne continuation vers la slowlife attitude ;)

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  3. Certaines personnes ont besoin d'être toujours en mouvement parce que c'est pour elles la seule manière d'avoir l'impression d'exister et/ou de nier la peur.
    J'étais de ces personnes il y a peu. Et puis j'ai appris (ou plutôt j'apprends) à me retrouver seule face à moi-même, à profiter de l'instant présent... à vivre tout simplement. Et vivre, ce n'est pas cocher toutes les cases sur une liste, ôte toi vite cela de la tête où tu vas passer à côté de jolies choses ! :)

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    1. Oui, tu as bien raison... il faut profiter de l'instant présent!

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  4. Relire L'homme pressé de Paul Morand, vite!
    Plus sérieusement, il est difficile de résister dans une société jeuniste et hyperconsommatrice où le trader frénétique est survalorisé par rapport au patient chercheur. A défaut de savoir lui donner un sens, on "remplit" sa vie. On n'est pas plus heureux, mais on s'en fiche parce qu'on n'a pas le temps de s'en rendre compte. Sur ce, je vous laisse, je vais ne rien faire.

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